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 Charlie Hebdo en procès...

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Maldoror
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MessageSujet: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyDim 04 Fév 2007, 11:59

« L'homme communautariste, l'homme des associations est l'homme du ressentiment sous sa figure contemporaine. Son impuissance à être l'a conduit vers les officines où bout l'esprit de vengeance. Il lui faut sans cesse des combats, des revendications, des pressions pour se sentir être parce qu'il ne peut plus éprouver l'excitation vitale que sous la forme de la persécution : celles dont il se dit menacé justifiant celles dont il demande la mise en œuvre. »

Les démons, Philippe Muray




L’Etat de droit a un attrait inestimable pour qui veut lui nuire ou en espère un avantage particulier : il suffit d'y être reconnu victime pour attirer à soi la bienveillance de la justice. C’est ainsi que de nos jours, on ne compte plus les prédateurs de la République aux velléités de justiciables. Être une victime n'est pour eux plus une tare mais une nécessité, un préalable à des victoires de plus grande envergure.
Les poursuites engagées à l’encontre de Charlie Hebdo par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, l’Union des Organisations Islamiques de France et la Ligue Islamique Mondiale sont incontestablement de cet ordre, celui où les cérémonies de justice se substituent progressivement aux débats d’idées. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, soucieux de ne pas paraître trop ostensiblement intégriste, se défend d’avoir organisé le procès de la liberté d’expression. Nous admettons que l’on puisse caricaturer le prophète, a précisé son avocat, Maître Szpinner, mais nous refusons cette agression raciste contre les musulmans (1).

De fait, le journal devra répondre devant le Tribunal de Paris, du 7 au 8 février, de l’accusation d’« injure envers un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée » (2) pour la publication de trois caricatures, dont deux initialement parues dans le journal danois Jyllands Posten. La première représentait Mahomet portant une bombe en guise de turban, la seconde montrait le prophète submergé par le nombre de terroristes arrivant au paradis, et leur en refusant l’accès par ces mots : « Stop ! Stop ! We ran out of virgins !» (3) tandis que la dernière décrivait un Mahomet affligé par les intégristes, se tenant la tête entre les mains et déclarant : «C'est dur d'être aimé par des cons».

Dans chacune des trois illustrations, c’est sans équivoque possible l’intégrisme musulman, et non la communauté musulmane dans son ensemble, qui fit l’objet de la charge critique menée par Charlie Hebdo. La distinction, essentielle, ne semble pourtant pas concevable à Dalil Boubakkeur, qui considère notamment que « Représenter Mahomet coiffé d'une bombe c'est dire à tous les musulmans et pas seulement aux intégristes : "Vous adorez un prophète vecteur d'attentats, de mort, de destruction, donc vous adorez la violence" » (4). Bien évidemment, ce serait faire preuve de fausse ingénuité que d’ignorer qu’un tel sentiment ait pu exister lors de la publication des caricatures. Pour autant, il n’est pas concevable de fixer les limites de la liberté d’expression au gré des fluctuations de sentiment d’une communauté, à plus forte raison quand celle-ci est représentée par des institutions à ce point contestées par ceux dont elle prétend aujourd’hui prendre la défense.

Entre l’infinité d’interprétations possibles des caricatures publiées, ce sera au tribunal de Paris de déterminer s’il en est une qui doit prévaloir. Pour ce faire, il lui incombera de répondre à une question décisive : le caractère insultant des publications procède-t-il d’une intention coupable de leurs auteurs ou de la sensibilité particulière d’un public ?
Or, à considérer la définition légale et jurisprudentielle de l’injure (5), rien ne serait plus contraire au droit positif qu’une condamnation de Charlie Hebdo. En effet, pour que soit constitué le délit d’injure, il faut, outre l’existence d’un propos outrageant adressé en public à une personne ou un groupe de personnes déterminées, démontrer la volonté de nuire de l’auteur des propos.

En l’occurrence, les caricatures incriminées ne visaient de toute évidence qu’à stigmatiser les seuls intégristes musulmans, cherchant à mettre ainsi en exergue le dévoiement croissant de l’Islam par les extrémistes religieux. De fait, pour que la justice condamne l’hebdomadaire satirique, il lui faudrait conclure que la critique véhiculée par les caricatures incriminées portait sur l’ensemble de la communauté musulmane. Procéder à une telle analogie serait en définitive estimer que le fanatisme est indissociable de la foi musulmane, ce serait proclamer que la violence est consubstantielle à l’Islam. En d’autres termes, pour que les plaignants obtiennent gain de cause, il faudrait que la justice se rende coupable de l’amalgame qui précisément est aujourd’hui reproché à Charlie Hebdo.

Cette méprise aberrante, si la justice ne s’en est pas encore rendue coupable, a quoi qu’il en soit d’ores et déjà été commise par les premiers à s’en dire victimes ; car ne pas tolérer la critique des violences islamistes au motif qu’elle insulterait la foi de tout musulman, c’est ériger l’appartenance à une même religion en obstacle à la réprobation des crimes perpétrés en son nom, abolir le sens critique au nom du sacré.
De cette affaire, et quelle que soit son issue juridique, il faudra retenir que l’intégrisme a d’autres visages que celui de la barbarie et sait s’habiller d’ordinaire pour parvenir à ses fins, qu’il ne répugne pas à recourir à des moyens légaux pour étendre son empire. Mais, sauf à considérer que la licéité des moyens justifie la poursuite de fins insensées, cela ne le rend pas moins hostile au monde ni ne l’affranchit de sa responsabilité vis-à-vis des croyants sur lesquels ils jettent le discrédit, usurpant la place des authentiques musulmans, ceux que l’on dit modérés parce que restés silencieux jusqu’à ce jour, ou parce que leurs voix ne nous parviennent plus par-delà le tapage et les vaines détestations.




Notes

1- Face à « Charlie », la Mosquée sur la défensive, par Catherine COROLLER, Libération, Samedi 3 février 2007.
2- Article 48 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse.
3- « Arrêtez ! Arrêtez ! Nous sommes à court de vierges !»
4- Face à « Charlie », la Mosquée sur la défensive, ibid.
5- Article 29 de la loi du 29 juillet 1881: L'injure s'entend, en opposition avec la diffamation, de « toute expression outrageante, terme de mépris ou d’invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait ».
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyMer 07 Fév 2007, 11:55

Premier round aujourd'hui...
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyMer 07 Fév 2007, 12:02

Sera-ce une caricature de procès ?

J'attends plus les réactions suscitées par ce procès que le verdict, surtout s'il se révèle au profit de Chalie Hebdo.
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyMer 07 Fév 2007, 13:14

S'agissant du verdict, je ne parviens pas à envisager sur quel fondement juridique pourrait réellement être condamné Charlie Hebdo.
S'agissant des réactions, et prenant en considération les propos de Chirac qui, lors de la publication des caricatures, accusait à demi-mots l'hebodomadaire de sacrifier à la volonté de provoquer...

Je serai tenté de dire... Condamnez les tous, la République reconnaîtra les siens...
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 18:31

Je suis contre théoriquement que Charlie Hebdo se retrouve en justice, mais en pratique c'est difficile car finalement l'accusation générale sort du débat sur la liberté d'expression qui est soit disant mise en cause.

Ce procès est là pour mettre en évidence le deux poids deux mesures que vit la communauté musulmane en France.
Si Charlie Hebdo avait publié des caricatures juives, ça aurait fait un tollé général, peut être même que Val serait obligé de payer une amende salée et de la tôle en sursis ... tandis que l'on demande aux musulmans de rester compréhensifs et se la fermer parce qu'il faut bien accepter la loi républicaine où vivent les musulmans ... mais serait-ce le cas pour les juifs ? J'en doute ...

C'est pour ça que c'est débile la communautarisation d'une société, car pour rester équitable avec tous c'est carrément impossible ... et donc ça attise les rivalités entre communautés et le discours cesse de devenir cohérent.
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 18:54

Et oui, que veux-tu, la France ne peut pas avoir tous les complexes du monde. Pour l'instant, elle en est encore à tenter de solder la dette morale "imprescriptible" qu'elle s'imagine avoir contracté avec le peuple juif, d'où une justice qui perd toute sérénité à la seule évocation du mot "juif".
Mais, à considérer les nombreux procès "antiracistes" qui se développe à n'en plus finir, tu peux être rassuré, l'équilibre aura tôt fait d'être rétabli et ce sera "chacun pour soi et la loi contre tous".

En attendant, goutons les dernières années de liberté avant que la communautarisation ait absolument détruit la France.
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 19:12

Mais peut être que laisser faire n'est pas la seule issue ?
Ce qui est plus sage est de décortiquer ce qui pousse à se communautariser pour qu'il n'y ait plus de raisons "valables" pour favoriser la communautarisation.
Aujourd'hui quelqu'un qui se penche sur les conflits interconfessionnels arabes par exemple a très vite compris que les conflits ne sont pas religieux, loin de là, mais que la religion n'est juste qu'un instrument parmi d'autres employé pour diviser les gens.
Interdire aux gens de se pencher sur la victimisation juive et comprendre par exemple comment la Shoah a pu arriver en les menacant d'antisémitisme, c'est les obliger à admettre l'histoire unique et ainsi de l'instrumentaliser pour culpabiliser les autres.
Lorsqu'on se penche sur l'histoire de la seconde guerre mondiale sans censure, il est surprenant de réaliser tout ce qui est inaccessible à la majorité des gens, ce qui leur permettrait de pouvoir comprendre l'histoire.
C'est comme pour l'immigration, il est impossible d'en parler parce que rôde la menace d'être considéré "raciste" ... tabouiser certaines choses c'est pouvoir s'en servir comme instrument par la suite. :(
Si on n'en parle pas, on ne peut se pencher sur le problème, le retourner dans tous les sens et envisager des solutions.
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 19:32

Philippe Val le sioniste ‘'athée'' et Dalil boubakeur l'hypocrite ‘'musulman'': une caricature du Droit sur le dos des musulmans.

Trois associations musulmanes ont porté plainte contre Charlie Hebdo pour injures. Son directeur Philippe Val est poursuivi par la Grande mosquée de Paris et l'Union des organisations islamiques de France (UOIF). C'est un numéro spécial publié le 8 février 2006 qui est en cause.

Philippe Val qui comparaissait devant la 17ème chambre du tribunal correctionnel, dit pour se défendre : ‘’Si l'on n'a plus le droit de rire des terroristes, que reste-t-il comme arme au citoyen? On est foutu’’ et poursuit "En aucun cas, cela n'exprime du mépris à l'encontre des croyants d'une religion quelconque" donc si on comprend bien sa défense, le Prophète de l’Islam est un terroriste, puisqu’il s’agit de Lui et pas des musulmans ?

Nicolas Sarkozy a aussi exprimé son soutien à Charlie Hebdo, Me Kiejman a lu la lettre du ministre pendant l’audience : "Je tiens à apporter mon soutien à votre journal qui s'inscrit dans une vieille tradition française, celle de la satire", et qui dit avoir été "très souvent la cible privilégiée" du journal dirigé par Philippe Val, et Sarkozy affirme l'accepter "au nom de la liberté de rire de tout". "Je préfère l'excès de caricature à l'absence de caricature", ajoute-t-il, suivi de son slogan: ‘’ensemble, tout est possible" signé Nicolas Sarkozy. Il n’est pas le seul soutien au sioniste Val, puisque d’autres personnalités, telles que François Bayrou, candidat UDF à l'élection présidentielle, et François Hollande, premier secrétaire du parti socialiste, doivent également intervenir en tant que témoins cités par Charlie Hebdo. L'initiative de Charlie Hebdo avait été en revanche critiquée par Jacques Chirac. Le président de la République avait condamné une "provocation manifeste" susceptible à ses yeux "d'attiser dangereusement les passions".


Philippe Val est un sioniste notoire, omniprésent dès qu’il s’agit de défendre Israël et omniscient quand il s’agit d’insulter les musulmans au nom de la liberté d’expression, notion dont il semble en être l’unique dépositaire, alors qu’il n’est rien d’autre qu’un vulgaire propagandiste.

Philippe Val est la mascotte médiatique des sionistes, et pour cause, avec une telle orientation idéologique et son parcours intellectuel tiraillé entre le racisme et le fascisme tout en se définissant comme quelqu’un de Gauche, il ne peut qu’être l’élu des media soutenant la doctrine du clash des civilisation ?

Il s’est autoproclamé lui aussi, le défenseur d’une France en danger, mais en oublie toute dignité quant il dit que c’est pour défendre la laïcité et que c’est en son nom qu’il insulte les musulmans, pardon le Prophète...


Dalil Boubakeur n’est guère plus digne que celui qu’il attaque en justice. Depuis quand, cet hypocrite, prétendu porte parole de l’Islam en France et coopté par Sarkozy, se souci t-il des musulmans et de leurs souffrances ? Quant à aux responsables de l’UOIF, on se demanderait s’il n’attendent pas eux aussi tirer un profit médiatique dans cette affaire ?

En portant devant la justice cette polémique, Boubakeur qui ne représente que lui-même et sa mosquée, n’a comme seul objectif de faire la Une des media, et par la même occasion donner la possibilité aux islamophobes haineux comme Philippe Val de continuer à déverser leur haine et leur mépris de l’Islam.

Chacun y trouve son compte, Philippe Val, tout en voulant assouvir son besoin de crépiter sur les ennemis du sionisme, occupe l’actualité à outrance et fait la promotion gratuite de son journal, et Boubakeur, sous prétexte de défendre l’honneur bafoué des musulmans, assouvi quant à lui, son besoin de reconnaissance médiatique. Voilà à quoi se résume cette mascarade, cette distorsion des réalités, cette caricature judicaire.


A quoi va servir ce procès ?


Cela va-t-il donner lieu à une jurisprudence – empêchant à l’avenir des comportements aussi lâches - ou simplement donner l’illusion que la justice fait son travail et renforcer encore plus les sentiments islamophobes en déboutant les plaignants ?

Philippe Val se fera de la pub gratuitement encore pour un bon moment puisqu’il affirme déjà qu’il utilisera toutes les voies de recours et une bonne occasion pour lui de continuer à insulter les musulmans.


Et, les musulmans dans tout ça ?


Comme toujours, les sentiments des musulmans ne comptent que très peu, qu’ils aient été insultés dans ce qu’il y a de plus sacré, humiliés par des indignes propagandistes, peu importe.

En attendant, on donne encore la parole à ce sioniste de Val, on lui donne la possibilité de faire sa propagande sioniste et la promotion de son canard infâme, Boubakeur de continuer à se pavaner sous prétexte de défendre les intérêts des musulmans et s’arroger un droit illégitime.

On voudrait ne pas voir les pratiques ‘’journalistiques’’ plus que douteuses de Philippe Val, mais l’affaire des caricatures a donné un nouveau souffle à son omniprésence médiatique et son omniscience sur toutes les questions islamiques.

Qui est réellement Philippe Val, un humoriste, un écrivain, un musicien, un chanteur ou un chroniqueur radio ? Et, s’il n’était rien d’autre qu’un saltimbanque, un bateleur médiatique aux services d’une idéologie dont il n’hésite pas à prendre la défense ? Voila ce qu’il écrivait ironiquement en juillet 2006: ‘’ Aux Israéliens, il n’arrive jamais rien. Ils vivent heureux et en sécurité, entourés de voisins charmants qui s’appellent Syrie, Hezbollah, Hamas. Ces braves gens ne feraient jamais de mal à une mouche. Mais comme l’Israélien a le fond méchant, il passe son temps à massacrer et à emprisonner les enfants des voisins. Le leader chiite Hassan Nasrallah est un héros au sourire si doux. Il vient juste de foutre le feu à la région, mais évidemment, c’est de la faute d’Israël. Israël n ‘est jamais agressé. Israël n ‘est jamais en danger. Israël a toujours tort. La cruauté ontologique de l ‘Israélien, au fond, est rassurante. Elle permet de mesurer à quel point on est du côté du bien, de la générosité, de l’irréprochable. Vous voulez qu ‘on vous trouve sympa et militant d’une gauche couillue et courageuse, portez un tee-shirt du Hamas à Paris-Plage[...]’’. Un abject personnage qui tient ce genre de discours n’a plus à prouver quoi que ce soi.

Au-delà de toutes ses casquettes, il est surtout connu pour son attachement au sionisme et à la défense acharnée et aveugle d’Israël. Philippe Val n’a pas de conscience politique si l’on considère ses prises de position actuelles et son passé idéologique.

C’est un islamophobe, lâche et hypocrite qui dit combattre ‘’l’extrémisme et le terrorisme’’ religieux. Dans sa ‘’lutte’’ contre les extrémismes, il omet de porter toute critique contre le fondamentalisme juif, lui qui fièrement se vante de critiquer toutes les religions.

En fait, quand il parle de lutte contre toutes les religions, ceux sont le Christianisme et l’Islam dans son collimateur. Pourquoi exonère t-il le Judaïsme de toute critique, lui qui est toujours prompt à vomir sur les deux autres monothéismes ? Serait-il simplement un sioniste qui n’ose le revendiquer et se cache derrière sa lutte contre l’extrémisme ?


Qu’est-ce fait croire à cet individu qu’il serait apte à combattre ou défendre quoi que ce soi ?


Quel est sa formation théologique pour juger qui est extrémiste et qui ne l’est pas, quelles sont ses références idéologique ou théologiques ?


Et, d’ailleurs cette question se pose à tous ceux qui avec une certaine arrogance donnent leur point de vue sur l’Islam. Ces individus aux pensées creuses, loin de d’apporter une quelconque explication aux questions légitimes des Français sur l’Islam, jouent les propagandistes haineux et se font les apôtres du choc des cultures, idéologie qu’ils nourrissent intimement et secrètement.

Val est un ethnocentriste qui se cache derrière son soi-disant objectif de lutter contre les fondamentalismes religieux, mais oublie de dénoncer l’extrémisme juif. Pour lui, le seul extrémisme est l’Islam et accessoirement le Christianisme.

Philippe Val est un sioniste qui se cache derrière le droit à la liberté d’expression pour distiller une propagande néfaste, il utilise la laïcité comme argument de défense. Ceux qui dévoient la laïcité et la démocratie par déviance idéologique, sont aussi ceux qui s’y cachent derrière, à chaque fois que les arguments font défauts la laïcité et la démocratie restent la panacée rhétorique.

http://www.alterinfo.net/Philippe-Val-le-sioniste-‘-athee-et-Dalil-boubakeur-l-hypocrite-‘-musulman-une-caricature-du-Droit-sur-le-dos-des_a6372.html?PHPSESSID=a769e40d8bec1966c91761ba98e78ed0
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 19:52

Je reste médusé devant la profondeur de cette analyse, d'une objectivité, d'une rigueur, d'une honnêteté intellectuelle à nulle autre pareille, ainsi que par le caractère éminemment personnel de l'opinion donnée...
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 20:08

Bah je suis assez d'accord dans l'ensemble, il est dit que c'est un procès attrape-couillon qui est la gue-guerre entre des imposteurs aux ordres de l'élite et qui selon moi sont loin d'être représentatifs des communautés respectives que soi-disant ils "defendent" ...
Ok, l'avis est engagé mais ce qui est interessant c'est que un avis parmi d'autres qui recadrent le vrai débat du procès qui est pas du tout celui de la liberté d'expression.
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 20:23

Il n'y a rien dans ton article de nature à démontrer que ce n'est pas la liberté d'expression qui est mise en cause, pas plus que n'est démontrée que la publication des caricatures visait l'ensemble de la communauté musulmane.

Les nombreuses approximations et autres extrapolations que tu as copié-collé ne sont nullement constitutives d'une argumentation probante.
A moins bien sûr que ne pas être pro-Hezbollah ou pro-Hamas soit considéré comme étant le signe d'une islamophobie patente.
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 20:34

Tiens je serais curieux d'avoir ton avis sur le Hezbollah ou le Hamas justement ...
Je m'en tape que tu sois pro ou anti, mais que represente ces deux mouvements pour toi ?

Et je n'ai pas insinué que l'article que j'ai copier coller était d'une argumentation probante, c'est un avis journalistique comme d'autres qui s'exprime sans devoir user du "politiquement correct" à tout va ... ce qui bien sûr aura comme inconvénient de ne pas être publié dans les mass-médias ... et certainement pas dans Charlie Hebdo mdr !!
Comme quoi même si l'article est engagé, on peut malgré tout avoir des avis divergeants lorsqu'on essait de l'interpréter.
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Sharmout
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 22:24

'tain ça pue l'hypocrisie et la mauvaise foi ici ... il aurait suffit qu'on dessine un juif avec les griffes sur la planète terre pour voir la peine de mort rétabli, et pendu comme Saddam Hussein (Différents lieux, mais même bourreaux Charlie Hebdo en procès... Coucou16 ).

Moi perso je m'en fous de ces caricatures, chacun est libre de dessiner même sur des sujets sensibles. Ce qui m'énerve c'est l'huile jeté sur le feu qui est intervenu après ... montré jusqu'à plus soif des musulmans "sauvages" "qui font peur" qui brulent des drapeaux avec une bande sonore bousillée tellement ils geulent fort, ce procès surmédiatiser, et tout le bordel. Faut arrêter un peu ...
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Maldoror
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 22:31

Sharmouta a écrit:
'tain ça pue l'hypocrisie et la mauvaise foi ici ... il aurait suffit qu'on dessine un juif avec les griffes sur la planète terre pour voir la peine de mort rétabli, et pendu comme Saddam Hussein (Différents lieux, mais même bourreaux Charlie Hebdo en procès... Coucou16 )
Tiens un procès d'intention...
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Maldoror
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyJeu 08 Fév 2007, 22:35

Abbas a écrit:
Tiens je serais curieux d'avoir ton avis sur le Hezbollah ou le Hamas justement ...
Je m'en tape que tu sois pro ou anti, mais que represente ces deux mouvements pour toi ?

Ce qu'ils représentent pour moi? Des entités politiques, qui instrumentalisent le conflit israëlo/palestinien pour pallier leur incapacité à fonder un Etat, au sens juridique du terme.
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ombre de sang
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyVen 09 Fév 2007, 04:06

Ca change des fights avec Titsta. Mr. Green

Le millésime 2007 des embrouilles est enfin sorti..celui de 2006 était vraiment sur les rotules. ^^
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Erinn
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyVen 09 Fév 2007, 11:36

ombre de sang a écrit:
Ca change des fights avec Titsta. Mr. Green

Le millésime 2007 des embrouilles est enfin sorti..celui de 2006 était vraiment sur les rotules. ^^

:mdr: :mdr: :mdr: Charlie Hebdo en procès... 102 que de beaux jours en perspective :bigsmile:
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyVen 09 Fév 2007, 16:38

Maldoror a écrit:
Abbas a écrit:
Tiens je serais curieux d'avoir ton avis sur le Hezbollah ou le Hamas justement ...
Je m'en tape que tu sois pro ou anti, mais que represente ces deux mouvements pour toi ?

Ce qu'ils représentent pour moi? Des entités politiques, qui instrumentalisent le conflit israëlo/palestinien pour pallier leur incapacité à fonder un Etat, au sens juridique du terme.

Aaaah ben tiens ... parce que le Fatah il fait quoi ???
Je te signale qu'Israël a laissé faire le Hamas depuis son existence dans les années 80 pour 2 raisons :
- parce que ce n'était pas un mouvement politisé au début et que le Hamas faisait du social avant tout, donc il ne representait pas "de menace" pour l'entité juive ;
- parce le Hamas était plus religieux que le Fatah et qu'Israël avait en horreur tout ce qui pouvait être laïque et nationaliste (Arafat, Nasser, Hussein) et au contraire il préférait avant tout un mouvement religieux qui ne permettait pas aux laïques de remettre en cause l'Etat juif dont l'existence était justement basé sur le fait d'une seule religion. C'est aussi pour ça qu'Israël n'a eu toujours que pour but d'exacerber les communautés confessionnelles entre elles au Liban afin de parvenir à la création d'un Etat Chrétien au Liban ... ce qui aurait rendu encore plus crédible l'Etat juif.

Les palestiniens qui vivent dans une société d'apartheïd a choisi démocratiquement le Hamas car le Fatah surtout depuis son retour dans l'arène internationale en 91 est un système corrompue qui a accepté de reconnaitre Israël pour avoir une existence "ministerielle", tout en sachant que le projet 2 etats était non viable !!!

De toute manière seule la solution un Etat où cohabiterait Israëliens et Palestiniens ensemble est envisageable pour résoudre ce conflit qui dure depuis 60 ans ... mais Israël ne le veux pas bien entendu ...

Quand au Sud Liban, si le Hezbollah n'avait pas été là pour le défendre aprement, ce territoire appartiendrait déjà à Israël puisque de toute manière ce territoire est convoité parce que :
- riche en eau ;
- il appartient au grand Israël.

Et un article peut être pour eclaircir certains avis sur http://geostrategie.com

http://www.geostrategie.com/cogit_content/analyses/DesarmespourDahlan.shtml

Citation :
Des armes pour Dahlan



« Les choses vont très mal ici. Déjà 30 morts et 300 blessés depuis que les gens du Fatah ont brisé la trêve jeudi.

Premier fait inquiétant : les livraisons d’armes fournies par les Etats-Unis avec la complicité de l’Egypte et d’Israël, pour aider le Fatah à combattre les gens du Hamas, se multiplient. En quelques jours, les gens ont vu entrer douze camions à Gaza par le passage de Kerem Abu Salem entre l’Egypte et Israël, à côté de Rafah. Le 1er février, les militants du Hamas ont intercepté deux de ces camions ; ils étaient remplis d’armes et de munitions et non de produits alimentaires comme le prétendent les gens du Fatah. Les armes étaient cachées sous des uniformes et des tentes. Six personnes ont trouvé la mort et des dizaines d’autres ont été blessées dans cette opération. Nos voisins égyptiens, qui disent nous aider, affirment qu’il s’agit d’aides civiles ; or ils laissent entrer des armes pour aider Dahlan à combattre le gouvernement du Hamas.

Ils ont choisi de collaborer avec les « salauds » qui vont mettre en pratique sur le terrain tous les plans américains et israéliens au lieu de collaborer avec le gouvernement non corrompu du Hamas. Nous sommes victimes d’un complot organisé par ces autorités du parti Fatah. Ils collaborent avec les Etats-Unis et Israël qui leur fournissent des armes et veulent jeter une partie des Palestiniens contre une autre.

Après cela, il y a eu des heurts, à Jabalyia, entre la force exécutive du gouvernement du Hamas et les services secrets militaires dirigés par Abu Mazen et Dahlan. Il y eu beaucoup de blessés et des morts des deux côtés. Heurts qui ont repris la nuit. Les heurts armés commencent quand des militaires qui sortent des casernes armés comme à la guerre commencent à provoquer les forces du gouvernement du Hamas. Je vous certifie que, d’après ce que j’ai pu observer, ceux qui provoquent sont les hommes aux ordres de Dahlan.

Depuis ces heurts, le nord de Gaza est contrôlé par la force exécutive du Hamas. Ils en ont fini avec les soldats qui viennent des casernes ; mais il y a encore des risques à sortir de chez soi car ils n’en ont pas fini avec les escadrons de la mort. Ce sont des hommes en civils payés par Dahlan. Ils habitent à l’intérieur de nos quartiers très peuplés, ils kidnappent les membres du Hamas. Ils les séquestrent et s’en servent pour faire du chantage ou les échanger quand le gouvernement du Hamas arrête un des leurs. Hier, il y a eu 10 personnes enlevées par Sameeh al-Madhoon, un de ces hommes de Dahlan. Il torture les hommes qu’il emprisonne, il les brûle avec un fer à repasser, avec des cigarettes. Sa maison est située entre plusieurs maisons, et il est trop risqué pour les forces du Hamas d’aller libérer les captifs, car cela ferait trop de victimes parmi les gens qui habitent là.

Autre évènement inquiétant dans la même nuit : les hommes de Dahlan ont bombardé, mis le feu à l’Université islamique et saccagé tout ce qui restait intact. Il n’y avait personne pour repousser leurs attaques et les gardiens de nuit, non armés, ont été blessés. Cette université ne pouvait pas être protégée par les gens du Hamas car elle est située dans une zone où il n’y a que des casernes militaires. Le Fatah a déclaré qu’il y avait sept Iraniens dans l’Université. Cela semble être une manipulation. Moshir Al-Masri, porte-parole du Hamas, a déclaré que cette accusation n’avait aucun fondement. Il a demandé comment des Iraniens auraient pu entrer dans cette prison qu’est Gaza, aux frontières totalement sous le contrôle d’Israël et des policiers sous les ordres de Dahlan ? Moshir Al-Masri, a déploré le fait que des Palestiniens détruisent des universités, des mosquées, et aillent jusqu’à verser le sang des Palestiniens pour renverser le gouvernement avec les armes et l’argent des Etats-Unis. Nous pensons que, pour ces gens qui collaborent avec Israël, tout est bon pour regagner le pouvoir perdu. Ils sont en train d’accréditer l’idée, comme le font Bush et Israël, qu’il y a un lien entre le Hamas et les Iraniens. Tentative de manipulation d’autant plus aisée depuis que les Iraniens, face à l’indifférence du monde à notre détresse, ont promis de nous aider financièrement. Cette aide n’a jamais pu arriver à Gaza.

Bien des gens sont confus. Les gens qui sont en dehors de Gaza doivent pouvoir mieux analyser que nous ce qui se passe ici, car nous sommes tétanisés par l’effroi et l’inquiétude. La radio du Fatah dit que les gens du Hamas « sont tous des traîtres » ; la radio du Hamas dit que les autorités du Fatah « sont tous des traîtres ». C’est très difficile, pour les gens, de discerner dans ce chaos qui sont les gens sincères et qui sont les menteurs. Les journalistes ont dénoncé les pressions et les menaces exercées contre eux par les autorités du Fatah, pour les empêcher d’exercer leur métier. Il y a eu des menaces à l’encontre de reporters qui ne se plient pas à la propagande du Fatah. Je suis persuadé que, si les gens comprenaient ce que les autorités du Fatah trament réellement, ils leur cracheraient à la figure.

Leur plan est clair : ils ont réussi, à force de provocations, à tirer le Hamas vers la confrontation, à créer deux camps ennemis ; nous craignons que cela nous mène à une situation comme en Irak, à Bagdad. Dans cette tragédie, les autorités égyptiennes mènent un très sale jeu : elles font semblant de négocier des trêves mais, en fait, elles cherchent à gagner du temps pour pouvoir fournir au Fatah suffisamment d’armes de guerre pour en finir avec le Hamas, avec la résistance. Dahlan avait dit que 12 000 soldats entraînés à Ramallah et à Jéricho sont prêts. S’ils viennent s’ajouter aux forces déjà en présence à Gaza ce sera encore plus terrible : un immense désastre »

2 février 2007.
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyVen 09 Fév 2007, 16:43

Question que je me pose ... es-tu juif ?

Autre article sur Dahlan :
Citation :
PALESTINE

Mohamed Dahlan ou la tête du serpent

Un témon raconte


lundi 29 janvier 2007
Les combats interpalestiniens font rage à Gaza. Fatah contre Hamas, dit-on. Selon Ahmed, un dirigeant palestinien qui tient à garder l’anonymat, c’est plutôt la lutte pour le pouvoir menée par Mohamed Dahlan, le chef de Fatah à Gaza, qui est la principale cause de la tragérie. L’entrevue a été réalisée par Sivia Cattori de l’Association France Palestine.


Silvia Cattori : Les enlèvements, les meurtres, se succèdent. Quand ce ne sont pas les forces armées israéliennes qui vous massacrent, ce sont les affrontements sanglants entre Palestiniens qui vous menacent. Comment vivez-vous cette situation à Gaza ?

Ahmed : La situation est très tendue. Les accrochages reprennent chaque jour dès la tombée de la nuit. 24 morts déjà en trois jours. L’inquiétude monte. Nous regardons ce qui se passe avec amertume. Les deux parties ne semblent plus vouloir arrêter cette guerre fratricide. On ne dort plus, on reste collé à la radio. Le matin on est épuisés. C’est comme si on était assis sur un volcan. On ne sait pas ce qui va encore arriver dans l’heure qui suit. C’est vraiment douloureux. Et il fait très froid ici où les gens sont pauvrement habillés.

Silvia Cattori : Savez-vous qui est le véritable instigateur de ces violences ?

Ahmed : Les gens qui sont derrière cette guerre inter-palestinienne sont connus. Ils sont tous liés au Fatah, manipulés par le Fatah. Ils sont financés par les Etats-Unis. Ils sont armés par les Israéliens. Nous savons parfaitement qui a organisé ce plan de guerre. Le Hamas, qui cherche depuis plus d’une année à désamorcer ces tensions, a multiplié les appels à l’union. L’idée d’une guerre civile épouvante tout le monde ici. Mais il y aura un moment où il ne sera plus possible de l’empêcher. C’est ce qui est en train de se passer. Le premier ministre Hanyié dit qu’il s’agit d’un petit groupe de gens dont l’objectif est de fomenter une guerre civile. Il y a des indices qui ne trompent pas. L’autre jour, par exemple, il a été prouvé que la bombe qui a explosé au passage de la jeep qui transportait une patrouille du gouvernement du Hamas -et qui a causé la mort de l’un deux, gravement blessés quatre autres ainsi que des passants- était reliée à un fil électrique qui menait à la maison d’un membre du Fatah. Si l’homme qui se trouvait là a permis que le fil passe par sa maison c’est qu’il devait être complice.

Silvia Cattori : Pourquoi le Hamas n’est-il pas arrivé à unifier toutes les forces ?

Ahmed : Je crois que le gouvernement du Hamas a fait ce qu’il a pu pour obtenir l’union et contenir, jusqu’ici, cette guerre interne. Mais il est sans pouvoir effectif. Abu Mazen tient l’argent et les forces de sécurité. Il a essayé de mettre le Hamas hors jeu et de casser le peuple en deux, en annonçant vouloir organiser un référendum, puis des élections anticipées. A chaque fois il a dû battre en retraite car les gens ont rejeté ses tentatives de délégitimer le Hamas. Chaque fois qu’Hanyié a annoncé qu’un gouvernement d’union nationale était en train d’aboutir, Abou Mazen l’a saboté. Abou Mazen ne veut pas l’union. Il veut faire échouer ce gouvernement. Son parti, le Fatah, n’est pas intéressé par l’union ; il attend le moment propice pour reprendre le pouvoir sans rien partager.

Les Palestiniens sont affamés, sans argent, en manque de tout, brisés. Or les Israéliens continuent d’envoyer des armes à Abou Mazen pour combattre le Hamas. Ces armes sont utilisées par la sécurité préventive contrôlée par Mohammed Dahlan et servent à fomenter des tensions inter-palestiniennes dans cette lutte pour le pouvoir. Lui aspire à revenir au pouvoir sans partage et à occuper le poste de président. Depuis qu’Abou Mazen a placé Mohammed Dahlan à la tête de l’appareil de sécurité, celui-ci se trouve dans une position de pouvoir absolu. Il peut décider d’arrêter les patriotes, de désarmer et arrêter les résistants, de les torturer. Il fait espionner les Palestiniens, pour aider l’armée israélienne à arrêter, assassiner des militants. Il travaille en étroite collaboration avec Israël et la CIA. Les Etats-Unis et Israël se servent de Dahlan pour affaiblir le Hamas. Voilà pourquoi Abou Mazen ne veut pas d’un gouvernement d’union. Il a tout fait pour que cette union ne soit pas possible.

Silvia Cattori : Abou Mazen ne serait-il qu’une marionnette entre les mains d’Israël et des Etats-Unis ?

Ahmed : Abou Mazen, et son parti, le Fatah, se conduisent comme s’ils étaient dans le camp d’Israël. Quand on les entend exiger l’acceptation par le Hamas des conditions dictées par Condoleezza Rice et Olmert on se sent très amers ! Il veut contraindre le gouvernement du Hamas à collaborer avec l’occupant. Par chaque déclaration il érige des obstacles pour empêcher toute entente avec le Hamas. « Il faut que le Hamas accepte les conditions de la Feuille de route et reconnaisse l’Etat israélien s’il veut former un gouvernement d’union nationale », dit-il. Comment Abou Mazen peut-il reconnaître l’occupant alors qu’Israël n’a jamais reconnu le droit des Palestiniens à exister sur leur terre ni respecté les conditions du Quartet ?

Silvia Cattori : Le dernier passage de Condoleezza Rice ne vous a donc rien apporté ?

Ahmed : Le passage de Condoleezza Rice nous a jeté dans plus de douleur. Elle a réaffirmé que les Etats-Unis refusaient de traiter avec un gouvernement dirigé par le Hamas. Abou Mazen a répété le même discours.

Silvia Cattori : En décembre 2006, une grande manifestation a été organisée par le Fatah. N’a-t-elle pas montré que ce parti pouvait compter, à Gaza, sur de nombreux soutiens ?

Ahmed : La plupart des participants à la manifestation dont vous parlez étaient des policiers habillés en civil, des hommes amenés là par car, payés par l’appareil de la sécurité du Fatah.

Silvia Cattori : Elias Sanbar laissait entendre, lui, que le soutien populaire au Hamas serait lié au fait qu’il n’aurait « jamais arrêté de payer des salaires. Qu’il y a eu des ralliements de gens hors obédience idéologique qui savaient qu’en se ralliant au Hamas ils pouvaient donner à manger à leurs enfants ». (1)

Ahmed : Cela est ridicule. Ce que nous voyons ici est que ce sont les gens du Fatah qui achètent les gens, distribuent de l’argent et des salaires pour s’assurer leur soutien. Sans quoi, discrédités comme ils le sont, ils n’auraient plus personne pour les soutenir. Le parti auquel Sanbar reste attaché collabore avec ceux qui, au-dehors, contribuent à nous affamer. D’après ce que nous voyons ici, le Hamas aide sans aucune distinction les familles qui sont dans la misère pour les sauver de la mort.

Silvia Cattori : Quand Elias Sanbar affirme que le Hamas a fait « entrer des intrus, des puissances étatiques externes à la Palestine » dans le mouvement national, et qu’aujourd’hui la « décision nationale n’est plus entre les mains des autorités Palestiniennes », que « le premier ministre (Hanyie) a littéralement prêté allégeance à Téhéran », y a-t-il du vrai ?

Ahmed : Ici, nous avons faim. Les autorités du Hamas sont allées partout chercher de l’argent. Le gouvernement du Hamas n’a trouvé personne prêt à défier le blocus d’Israël. Ni les Arabes ni les Européens n’ont répondu à leurs appels à l’aide désespérés. L’Iran a offert 30 millions de dollars pour nourrir notre peuple affamé. Cet argent n’est jamais arrivé à Gaza. Il a été confisqué sur ordre d’Israël à la frontière de Rafah par les policiers de Dahlan.

Silvia Cattori : Le ministre israélien, Zaëvi Bouim vient de déclarer que l’armée israélienne envisage d’envahir la bande de Gaza pour aider le Fatah à combattre le Hamas. Vous êtes victimes d’enjeux de pouvoir et du fait que ceux qui sont censés vous protéger de l’oppresseur israélien et vous aider à recouvrer vos droits, vont à contresens.

Ahmed : On est désespérés. La peur et la tristesse gagnent tous les foyers. Pas de sécurité dans la rue ni dans notre maison. La tête du serpent rôde, elle est entre nos murs. (2) Tant que la tête du serpent reste vivante, jamais nous ne connaîtrons de situation stable ici.

* Ahmed, 34 ans, souhaite garder l’anonymat. Il se définit comme un Palestinien qui n’est affilié à aucun mouvement.

(1) Elias Sanbar à radio France culture le 19 décembre 2006. Représentant palestinien auprès de l’Unesco depuis 20 ans, il est membre du Conseil National Palestinien depuis 1988.

(2) La tête du serpent est Mohammed Dahlan. Il est né en 1961 dans une famille pauvre du camp de refugiés de Khan Younes. Il est membre du parti Fatah et du Conseil législatif et a été nommé chef de la sécurité par Abou Mazen. Dès janvier 2007 Dahlan a affiché une position de confrontation violente à l’égard du Hamas.
http://alternatives-international.net/article572.html
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyVen 09 Fév 2007, 16:52

Autre article expliquant la naissance du Hezbollah :
Citation :
Les dirigeants des grands pays occidentaux (France, Etats-Unis, Royaume uni), dans une conjoncture rarissime, se retrouvent quasi simultanément en phase terminale de leur mandat à la recherche désespérée d’un succès diplomatique à l’effet de redorer leur bilan terni par leurs échecs répétés tant en Irak, qu’au Liban qu’en Palestine en vue de rétablir une capacité dissuasive occidentale gravement compromise par les revers militaires américains en Irak et israéliens au Liban.


Sauf rebondissement, le président français Jacques Chirac achève son mandat en mai prochain sans avoir réussi jusqu’à présent à mettre sur pied le tribunal international chargé de juger les assassins de son ami l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, ni consolider la position gouvernementale de son successeur et disciple, le nouveau premier ministre Fouad Siniora, alors que, parallèlement, le premier ministre britannique Tony Blair s’apprête à lui emboîter le pas, cet été, affligé du qualificatif infamant et indélébile de « caniche » du président américain.

George Bush n’est plus, lui, que l’ombre de lui-même. Soutenant à bout de bras son allié israélien éclaboussé par ses déboires militaires au Liban et les scandales qui touchent les plus hauts sommets de l’Etat israélien (harcèlement sexuel, spéculation financière et corruption), le flamboyant chef de file de « l’axe du bien » mène un combat d’arrière garde pour échapper à l’opprobre national du fait de son aventurisme irakien. Un succès, même minime de ces trois dirigeants en sursis, serait en mesure de leur assurer une sortie honorable de l’histoire. C’est dans ce contexte qu’il conviendrait de situer l’envoi de renforts de 21.000 soldats américains en Irak, le déblocage par Israël sous pression américaine de cent millions de dollars au président palestinien Mahmoud Abbas ainsi que la tenue, à Paris le 25 janvier 2007, de la conférence des pays donateurs du Liban.

Sous ce vocable pompeux se cache en fait une cruelle réalité : Les donateurs devraient en fait remédier à la gabegie de leurs protégés régionaux tant Libanais qu’Israéliens. D’un montant global de 40,6 milliards de dollars (30,8 milliards d’euros) représentant 180 pour cent du Produit national brut, la dette publique libanaise est principalement imputable à la politique corruptrice de spéculation immobilière initiée pendant ses dix ans de pouvoir par l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, grand ami de l’Occident, principalement du président français Jacques Chirac. Cette dette s’est aggravée par les destructions infligées par Israël au Liban, l’été dernier, au cours d’une guerre encouragée tant par les Américains que par les Français, les principaux alliés du disciple de Rafic Hariri, le nouveau chef du gouvernement libanais Fouad Siniora et dont le coût s’est chiffré à près de cinq milliards de dollars (2,8 milliards de dollars de pertes dues aux destructions et 2,2 milliards de dollars de pertes indirects, selon le rapport officiel gouvernemental publie le 4 janvier 2007

Décryptage des origines de la crise libanaise contemporaine

Sur fond d’exaspération des crispations inter-communautaires chiites-sunnistes, accentuée par la piteuse pendaison de l’ancien président irakien Saddam Hussein, l’épreuve de force qui se déroule au Liban, avec en toile de fond l’enlisement américain en Irak et israélien en palestinien, ainsi que la montée en puissance de l’Iran, vise à éradiquer l’esprit de résistance dans le monde arabe en vue d’une « finlandisation » de la zone, sa neutralisation, au profit de l’axe américano-israélien et de leurs alliés pétromonarchiques.

Dans le souci de s’assurer une couverture politique face aux pressions américaines contre l’Iran et la Syrie, le Hezbollah avait conclu un arrangement électoral tacite avec Walid Joumblatt, chef druze du parti socialiste progressiste, pour lui permettre de remporter la victoire dans la région montagneuse du Chouf dans la première consultation électorale qui a suivi le départ des syriens du Liban, en juin 2005. Le Hezbollah s’est abstenu en effet dans cette compétition là de soutenir son allié traditionnel l’Emir Talal Arslane, le rival druze de M Joumblatt.

Vainqueur par défaut des élections grâce à l’abstention du Hezbollah, propulsé chef effectif de la majorité parlementaire du fait de l’inexpérience politique de son allié, le milliardaire sunnite Saad Hariri, encouragé par ailleurs par les Américains et les Français qui voyaient en lui leur nouvel homme-lige, Joumblatt s’est vécu en chef d’état virtuel d’un état en apesanteur, un vizir à la place du grand vizir.

Une fois assuré de sa victoire, il a voulu faire plier les syriens par le biais de l’affaire Hariri faisant d’une pierre deux coups : venger l’assassinat de son père Kamal, dont il impute l’assassinat à Damas, et s’assurer dans le même temps la gratitude des pétromonarchies du golfe et la protection des Etats-unis à l’époque hyperpuissance invicible du Moyen-orient.

Les déboires militaires de l’Amérique en Irak, la résistivité des mouvements islamistes palestiniens face l’occupation israélienne, de même que le camouflet militaire infligé par le Hezbollah à Israêl ont quelque peu modifié la donne et donner du tonus à l’opposition libanaise. Dans une démarche symétrique à celle empruntée à ses rivaux, l’opposition libanaise a voulu mettre à l’index le premier ministre Fouad Siniora, de la même façon que les anti-syriens, en fait les pro-américains, ont voulu mettre en quarantaine le Président de la République Emile Lahoud.

De sorte que désormais, il existe un divorce entre le pays légal, représenté par la majorité parlementaire, et le pays réel, constitué par les deux principales formations politiques de l’opposition largement majoritaires dans le pays au niveau de la base populaire. Le Hezbollah est en effet la principale formation de la plus importante communauté libanaise, numériquement parlant, les chiites, et le général Michel Aoun, ancien chef du gouvernement libanais, est le grand vainqueur, du coté chrétien, de la consultation électorale de juin 2005 qui a suivi le départ des syriens du Liban.

De surcroît, le Hezbollah et le courant patriotique du général Michel Aoun ont ceci en commun qu’ils n’ont jamais porté les armes contre leurs compatriotes Libanais, ce qui leur donne un prestige certain et une plus grande crédibilité au sein de la population.

Le Hezbollah, fondé en 1982, s’est toujours préoccupé de la guérilla anti-israélienne et Aoun à l’exception du combat pour mettre au pas Samir Geagea en 1988, alors en rébellion contre l’autorité légale, n’a jamais dirigé ses armes, lorsqu’il était commandant en chef de l’armée, contre les musulmans ou la coalition palestino-progressiste de l’époque. En contrepoint, l’alliance Hariri-Geagea-Gemayel-Joumblatt est à proprement parler l’alliance des anciens de chef de guerre et leur principal bailleur de fonds. Une alliance qui a déchiré le tissu social libanais avec leur guerre inter-factionnelle et grevé le redressement économique du pays avec une insupportable dette publique.

Un problème de cohérence intellectuelle et de crédibilité politique se pose pour Walid Joumblatt ; Un des rares dirigeants arabes se réclamant du socialisme, il est l’allié du plus important milliardaire du pays, Rafic puis Saad Hariri. Poursuivant de sa vindicte la Syrie qu’il juge responsable de l’assassinat de son père, il accueille désormais à bras ouvert l’ordonnateur d‘un attentat contre sa personne le chef du parti phalangiste, l’ancien président Amine Gémayel.

Tribunal international :

A) au niveau constitutionnel et politique :Le Liban est une démocratie consensuelle. Le fait d’avoir fait passer en force le projet de constitution d’un tribunal international pour juger les assassins de Hariri a constitué une atteinte au pacte national, confirmé par l’accord inter-communataire de TAEF (1989) qui stipule dans son premier article que les décisions qui engagement l’avenir du pays ne sauraient être prises sans l’assentiment des principales communautés libanaises. Le projet de tribunal international a été entériné par le gouvernement, en l’absence de six ministres représentant la communauté chiite et du Président de la république, seule autorité habilitée à ratifier les traités internationaux. Ce projet, au regard du droit public interne libanais, est donc par son essence caduc et anti-constitutionnel.

B) au niveau diplomatique et géostratégique : Alors que le Liban est sinistré par près de deux mois d’une guerre inégale contre Israel (Juillet-aout 2006), la mise en avant du tribunal international est un moyen de pression contre la Syrie et ses alliés libanais en vue de les priver du bénéfice moral et diplomatique du camouflet infligé à Israel par le Hezbolah et ses alliés trans-communataires libanais (parti communiste libanais, parti national social) . Il vise aussi à reléguer au second plan le problème de la responsabilité d’Israel dans la destruction du Liban et la complicité des Etats-Unis et dans un degré moindre de la France dans cette opération. Ceux que l’on nomme « les anti-syriens » sont en fait des pro-américains et pro francais, qui comptent massivement sur l’aide occidentale et saoudienne pour se maintenir au pouvoir et préserver leurs privilèges. Samir Geagea qui a massacré, sous l’autorité de la famille Gemayel, la famille de Soleimane Frangié, le chef chrétien du nord du Liban, de même Amine Gemayel qui a mené une guerre sans répit contre les Druzes et fomenté un attentat contre Walid Joumblatt en personne, en 1984, ainsi que Walid Joumblatt qui a ordonné le massacre de plusieurs centaines de chrétiens dans la région montagneuse du chouf, sont à proprement parler des « criminels de guerre patentés ». La proximité avec l’Occident ne doit pas conférer une honorabilité pas plus que la moindre immunité. Dans cette perspective, le martyrologue libanais est devenu un argument de brocante pour la survie d’une classe politique déconsidérée.

Sauf erreur ou omission de ma part, il n’y a jamais eu que je sache de tribunal international pour juger par exemple les auteurs de la disparition de Mehdi Ben Barka en France et Jacques Chirac a fait même du Maroc son lieu de villégiature préféré, Jamais non plus de tribunal international pour juger le président pro-américain Paul kagamé (Rwanda) qui passe pour avoir ordonné la destruction de l’avion du président Habariyama, encore moins de tribunal international pour juger les assassins du juge français Bernard Borel, alors que le président de Djibouti est toujours accueilli à bras ouvert par Jacques Chirac.

Pas de tribunal non plus pour juger le tortionnaire chilien Augusto Pinochet, assassin de Salvadore Allende et ordonnateur du plan Condor, enterré avec les honneurs militaires. Aucun tribunal international non plus pour juger les auteurs de la disparition en 1978 en Libye, de l’Imam Moussa Sadr, chef de la communauté chiite du Liban, Est- ce par ce que la Libye est un pays pétrolier qui s’est rapproché des Occidentaux en dévoilant tout un pan de la coopération nucléaire arabe et musulman ? La justice internationale ne saurait être sélective, de même que la prolifération nucléaire. La duplicité de la diplomatie occidentale est à l’origine de la grande suspicion que nourrissent les peuples arabes et musulmans à l’égard de la moindre initiative occidentale.

Rivalité sunnite-chiite

Longtemps les chiites ont été considérés comme les meilleurs alliés de l’Amérique et d’Israêl, notamment du temps du Chah d’Iran, alors que les sunnites, en leur qualité de fer de lance du combat nationaliste arabe, étaient perçus comme le véritable danger pour l’Occident. Cela a été le cas du temps du président égyptien Gamal Nasser lorsque le sunnisme s’identifiait avec le nationalisme arabe au point que Nasser, puis Arafat ont été diabolisés en tant que « nouveaux Hitler » du monde contemporain, suscitant des « expéditions punitives » des pays occidentaux à leur égard (Suez 1956 contre Nasser), (1982 siège de Beyrouth contre Arafat par les Israéliens, puis mise en résidence surveillée du président démocratiquement élu de la Palestine en 2003. Ce qui est tout de même un comble qu’un « Prix Nobel de la Paix » soit maintenu en captivité avec la passivité des pays occidentaux et l’approbation tacite des Américains. Les Etats arabes pro-américains (Egypte, Arabie saoudite, Jordanie, pétro-monarchies du Golfe)) en cautionnant l’intervention américaine en Irak, ont été les principaux fossoyeurs du pouvoir sunnite en Irak et de la montée en puissance du chiisme. Le Chiisme en Orient est en train de triompher non par sa supériorité intrinsèque, mais par la soumission des dirigeants sunnites gérontocrates des pays arabes, particulièrement ceux du golfe. Ce n’est pas un problème de religion, mais un problème d’éthique de gouvernement. En Palestine, le combat de libération contre l’occupation israélienne est mené exclusivement par des Sunnites que cela soit le Fatah ou le Hamas. Mais la différence entre ces deux formations sunnites n’est pas un problème d‘intégrisme religieux mais d’intégrité politique Au delà de leurs sensibilités culturelles ou religieuses, sunnites, chiites, maronites, libanais arabes ou kurdes, algériens ou marocains, habitants du Machreq ou du Maghreb doivent prendre conscience du fait qu’ils appartiennent à la même sphère géoculturelle, qui constitue avec l’Amérique latine, l’un des rares foyers de résistance à l’hégémonie américaine dans le monde.

Prendre conscience du fait qu’il existe davantage de complémentarité entre la population de l’ensemble arabe qu’entre un suédois et un portugais, par exemple, ou entre un pêcheur maltais et un plombier polonais.

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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyVen 09 Fév 2007, 16:53

Citation :
Le problème de l’armement du Hezbollah

Les Etats-Unis se sont toujours opposés à la constitution d’une force aérienne et navale crédible tant du Liban que de la Palestine, les deux pays limitrophes d’Israël, afin d’accentuer la sécurisation de l’espace stratégique de l’état hébreu. L’occupation de l’Irak et les diverses tentatives visant à neutraliser la capacité nucléaire iranienne relève de cette même stratégie. Mais la démlitarisation relative de ces deux pays limitrophes d’Israël n’a pas pour autant entrainé une sanctuarisation de leur espace vital.

Bien au contraire, Israël a envahi à deus reprises le Liban, en 1978 et en 1982, puis partiellement en 2006, malgré la présence d’une force d’interposition dans la région frontalière libano-israélienne, la Finul, depuis 1978, et le territoire palestinien est soumis à un régime de couvre feu quasi-permanent, masquant une colonisation rampante de la Palestine avec la caution américaine et le silence complice des pays occidentaux.

L’armement balistique du Hezbollah constitue, dans cette perspective, une réplique à l’abdication étatique arabe, en même temps qu’une riposte assymétrique à la volonté de muselage israélo-américain.

Tant au niveau de la démocratie numérique, représentant la plus importante formation paramilitaire de la plus importante communauté libanaise, qu’au niveau de la démocratie patriotique, le Hezbollah, artisan de deux revers militaires israéliens, devrait occuper une place de choix non seulement dans l’imaginaire arabe, mais également dans le discours officiel arabe.

Il était honteux de lui demander des comptes. Il eut été plus judicieux de demander des comptes également à l’Arabie saoudite qui a instrumentalisé l’Islam, ou plutôt la forme la plus rétrograde de la religiosité, comme arme de combat politique contre le nationalisme arabe, des comptes aussi à la Libye qui a abdiqué face au diktat américain sans coup férir, en une sorte de capitulation en rase campagne, alors que Kadhafi avait assourdi la planète pendant un quart de siècle de ses imprécations révolutionnaires anti américaines. La liste n’est pas limitative.

Affaires du tiers-monde

L’histoire est impitoyable avec les êtres à qui le destin aura souri deux fois dans leur existence. De plain-pied Jacques Chirac appartient à cette catégorie de privilégiés mais s’y distingue d’une manière singulière par un bilan rarement égalé au sein des grandes démocraties occidentales. Le Roi des Arabes, le proposé au Prix Nobel de la Paix pour son opposition à l’unilatéralisme américain dans le dossier irakien, le champion de la résorption de la fracture sociale, le barrage au fascisme français, apparaît désormais par ses camouflets diplomatiques et la succession de ses déroutes électorales comme le grand perdant sur le plan international, le fossoyeur de l’héritage gaulliste et de la fonction présidentielle sur le plan interne, accablant bilan de l’ampleur d’une double bérézina diplomatique et domestique. La posture gaullienne de Jacques Chirac tant célébrée par la presse française tant sur l’Irak que sur le Liban ne doit pas faire illusion. Elle s’est résumée en une gesticulation diplomatique sur fond de rumeurs d’affairisme, masquant un alignement progressif sur une diplomatie atlantiste.

Loin d’augurer d’une nouvelle politique d’indépendance, elle s’est davantage apparentée à un combat d’arrière garde d’un président mal élu et décrié dans son propre pays à la recherche d’une sortie honorable pour l’histoire. Un combat d’arrière garde d’un pays en perte de vitesse dans son pré carré arabo-africain, alors que six des états africains les plus proches de la France en Afrique (Côte d’Ivoire, Centrafrique, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo, Gabon et Tchad) paraissent déstabilisés par une guerre civile larvée et que se poursuit sur le plan économique la mainmise des fonds de pension anglo-saxons sur les sociétés françaises cotées en bourse, quadruplant en sept ans leur acquisition, passant de 10 pour cent en 1985 à 43 pour cent en 2003 .

Les repentances furtives à répétition ne sauraient gommer un siècle d’incohérences et de gesticulation déclamatoire, pas plus que les « hommes providentiels » que la France s’est choisie parmi les dirigeants arabes (Saddam Hussein, Rafic Hariri) en guise de substitut à une politique destinée à camoufler une politique de conquête des marchés arabes : De Suez (Egypte) à Bir Zeit (Palestine) en passant par Alexandrette (Turquie), Dimona (Israël), Sétif (Algérie) et Bizerte (Tunisie), par ses alliances successives avec les principaux ennemis du monde arabe, d’abord la Turquie (1920-30), puis Israël (1950-60), puis son hostilité résolue au noyau dur du monde arabo-islamique dans les années 1980, via son alliance irakienne, la France se place, après les Etats-Unis, à égalité avec la Grande Bretagne, comme le deuxième pays cible des attentats anti-occidentaux depuis le dernier quart du XX me siècle. Que cela soit à Beyrouth avec l’ambassadeur Louis Del amarre, en 1981, et les 58 soldats du contingent français de la Force multinationale occidentale tués dans l’attentat du PC Drakkar (23 octobre 1983) ou l’universitaire Michel Seurat, ou encore à Karachi (Mai 2002) et au Yémen (Octobre 2002) ou enfin sur le sol national avec les 13 morts et les 250 blessés des 10 attentats de Paris (1985-86), le Général Rémy Audran, « Monsieur Irak » de la Direction Générale de l’Armement (DGA), les attentats de 1995-1996, sans parler du long feuilleton de la spirale infernale des otages français au Liban (1985-1988) et en Irak (2004-2005).

De sorte que la France parait désormais faire davantage partie du problème que de la solution des problèmes du monde arabe. Le fait de confier les rênes de la diplomatie française à un des auteurs de la loi sur le « rôle positif de la colonisation », M. Philippe Douste Blazy, à l’époque député de Toulouse (sud de la France), marque d’ailleurs la déconnexion de la France des affaires du tiers-monde.

La sortie de crise

Il est vain et illusoire de compartimenter les problèmes, de découpler le conflit d’Irak de celui de la Palestine ou du Liban. Les combats croisés menés par l’Amérique pour le compte d’Israel en Irak et d’Israel pour le compte des Etats-Unis au Liban, de même que le propre combat mené par Israel pour son compte avec le soutien américain contre les Palestiniens relèvent d’une même intrication dont l’élément central demeure la revendication nationale palestinienne à un Etat viable, indépendant et souverain. Il est tout aussi vain et illusoire de jouer la division des peuples dans l’adversité et de considérer comme « renégats » une fraction de la communauté arabe, le Hezbollah, pour cause de chiisme, alors même que dans l’histoire peu glorieuse du monde arabe contemporain ce parti aura inscrit de glorieux fait d’armes au palmarès arabe.

Il importe à l’Arabie saoudite, meilleur allié arabe des Etats-Unis et artisan de deux plans de paix arabe, de sortir de sa frilosité légendaire, son théâtre d’ombre, et de réclamer enfin à son ami américain la contrepartie de sa loyauté, de s’adresser à l’Iran, son rival pétrolier chiite, en vue de négocier les conditions d’un modus vivendi opératoire aussi bien en Irak, qu’au Liban que dans le Golfe visant à une stabilisation de la sphère arabo-musulmane, prélude à des efforts conjugués non vers la neutralisation de la capacité nucléaire iranienne mais vers la dénucléarisation d’Israel et la promotion d’un règlement d’ensemble des problèmes régionaux, en tête desquels le problème palestinien.

Les Arabes ont dépensé mille cinq cent milliards de dollars dans le domaine de l’armement au cours du dernier quart du vingtième siècle sans se doter ni de la capacité nucléaire, ni de la capacité spatiale ni d’une capacité de projection de force. Plutôt que d’ameuter la planète de leurs jérémiades, ils seraient avisés de prendre exemple sur l’Iran et de se doter d’une capacité de dissuasion à l’effet de forcer le respect des autres pays du monde.
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyDim 11 Fév 2007, 17:36

C'est toi le Maldoror sur le site de Col ?

Voilà un article qui résume ce que je ne suis pas capable de transcrire sur les réelles motivations des publications des caricatures par Charlie Hebdo :
http://www.voxnr.com/cc/a_la_une/EEFAlAAZVuaAgCrSBF.shtml
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyDim 11 Fév 2007, 21:11

Abbas, je te remercie de ces informations, qui pourront à l'occasion me permettre d'étayer mon opinion. Cependant, je n'y décèle rien qui remette en cause le fait que les deux mouvements invoquent le conflit israëlo-palestinien, en forme de diversion pour ne pas aborder les dissensions internes à la Palestine et au Liban, bien au contraire (je pense notamment à au paragraphe "Sortie de crise" contenu dans l'un de tes documents).
Non pas qu'il n'y ait, évidemment des jeux d'influences émanant de l'extérieur, comme dans tout pays, mais elles ne peuvent à mon sens expliquer en intégralité l'absence d'une autorité politique unifiée, ou du moins dont les antagonismes parviendraient à être organisées rationnellement.
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Abbas
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyVen 16 Fév 2007, 13:34

http://www.voltairenet.org/article145219.html pour revenir au sujet initial :)
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MessageSujet: Re: Charlie Hebdo en procès...   Charlie Hebdo en procès... EmptyVen 16 Fév 2007, 18:14

J'avais déjà parcouru cet article, mais merci de le poster tout de même.

Le problème provient à mon sens d'un raisonnement empreint de dogmatisme religieux:
Je cite:

Mystic Meyssan, Thierry la fronde du syllogisme et de l'extrapolation a écrit:
"Nous reproduisons ici la caricature la plus discutée. Elle représente un homme portant un turban qui est une bombe. Selon le Jyllands-Posten, cet homme serait Mahomet et le dessin brocarderait les extrémistes qui se réclament de ce prophète pour pratiquer le terrorisme. Or, sur le turban du personnage, on peut lire la profession de foi des musulmans : « Dieu est grand et Mahomet est son prophète ». Le personnage n’est donc en aucun cas Mahomet lui-même, mais un musulman emblématique. Le turban-bombe vise à associer son image et celle du terroriste. Ce message stigmatise les musulmans dans leur ensemble et constitue un appel à la haine normalement sanctionné par la loi dans toute société démocratique."...

Je ne vois pas en quoi le fait de représenter le prophète Mahomet avec un turban-bombe où est précisément inscrit la profession de foi "Allah est grand et Mahomet est son prophète", alors même que le dessinateur mentionne expressément l'identité du personnage et que l'article dans lequel il s'insère s'intitule "Le visage de Mahomet" peut induire l'idée qu'il ne s'agit pas d'une représentation de Mahomet mais d'un musulman lambda. Il y a quelque chose qui dans le fil du raisonnement m'échappe...

Les panneaux de signalisation n'étaient pas assez gros, peut-être?
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