À sept, mais sans maison !
Une famille de Frameries obligée de vivre dans sa voiture, faute de logement adapté LA PANNE
A quelques centaines de mètres de Plopsaland, la famille Gioé n'a pas
le coeur à la fête. Il est en effet possible de trouver des gens qui
séjournent sur la côte belge, à La Panne plus précisément, depuis plus
de deux mois, et qui n'y passent pas des vacances. C'est le moins que
l'on puisse dire. L'histoire d'Angelo, de Christelle, et de leurs cinq enfants est dramatique.
"Depuis le 30 juin, nous vivons à sept dans la voiture, ici, à La Panne, explique la mère. Nous avons fait des démarches pour obtenir un logement social mais on nous dit qu'il faut absolument cinq chambres et
il n'y en a pas de disponible."
L'histoire commence en avril, avec la vente de la maison que la famille louait à Frameries, dans le Borinage.
"On nous a laissé du temps pour trouver une solution mais dans le privé,
c'était trop cher. C'est là qu'on s'est adressé à des sociétés de
logements sociaux. Après une première semaine passée dans la voiture,
nous avons trouvé un appartement à La Panne et nous avons pu nous y
installer deux mois, laissant les enfants en âge de scolarité terminer
leur année." Mais le 30 juin a sonné comme une date couperet. Le changement de tarif a contraint la famille à plier bagage. "Nous
touchons le chômage et les allocations familiales mais on ne peut pas
mettre 1.600 € pour un mois. C'est ça ou nourrir les enfants. On a donc
choisi de rester ici, en attendant qu'on nous trouve une solution." La
famille Gioé campe la plupart du temps sur l'esplanade derrière la
gare, en évitant autant que possible les regards indiscrets.
"On nous a menacés de nous retirer les enfants vu que nous n'avions pas de domicile fixe. On a pourtant des attestations qui prouvent que les deux
plus petits sont malades. On a appris que la marraine de notre aîné
avait eu un logement à cinq chambres en décembre alors qu'elle est loin
d'être prioritaire. C'est ce qui nous a poussés à réagir ce mardi,
quitte à être découverts." Pas idéales les vacances de Kevin (12 ans), Alison (9 ans), Julia (5 ans) et Antoni et Alessio, les jumeaux (4 ans).
"On leur a acheté des pass pour Plopsaland et ils y vont quatre ou cinq
jours par semaine. Ils prennent leur douche dans les cabines sur la
plage. On va faire les courses au jour le jour mais on ne peut
forcément rien cuisiner." Les Borains ont aussi sollicité les
services sociaux locaux qui ne peuvent rien faire... parce qu'il
faudrait alors faire pareil pour tous les touristes. Surréaliste...
Quelque part, je me dis que faire 7 enfants... à notre époque... en étant au chômage... mais berdol... on est en 2008... et on ne trouve pas de solution pour ces gens...
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