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 Se réaliser dans un monde d’images...

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AuteurMessage
Ives
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Anonymous



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MessageSujet: Se réaliser dans un monde d’images...   Se réaliser dans un monde d’images... EmptyMer 25 Oct 2006, 18:06

« Le mot « crise » signifie à la fois danger et opportunité en chinois. Mais l’étymologie grecque nous renvoie à quelque chose d’encore plus intéressant. Elle nous mène à l’idée de critique, de discernement. Autrement dit, traverser une épreuve ou une crise, c’est avoir une occasion de discerner l’essentiel. »



À la recherche de son originalité

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L’auteur veut démontrer ici « que le défrichage de nos identités tant personnelles que collectives peut emprunter les sentiers de la culture. » (p. 198) Il se sert donc des images du cinéma pour approfondir la quête d’identité de chacun. Les analogies abondent. Par exemple, il compare la symbolisation à la table de montage. Une histoire, nous dit-il – y compris racontée au cinéma, « n’est ni plus ni moins que la mise en mouvement d’une question philosophique » (p. 33).

À l’aide d’exemples tirés de La matrice et de La guerre des étoiles, il retrace notre propre parcours : d’abord l’appel ; puis, dans un premier temps, le refus ! « La plupart des rencontres synchronistiques ( http://www.evene.fr/forum/discussion.php?id_discussion=2694 ), soit celles avec des gens qui nous ont fait complètement changer de voie, sont précédées d’un moment d’hésitation. » (p. 55); viennent ensuite les signes qui nous confirment dans notre mission; puis, une rencontre importante (avec un maître, par exemple), suivie de l’apprentissage d’un don particulier; l’alliance avec d’autres personnes, la confrontation avec l’ombre; les épreuves et le test final; enfin, étape ultime qui témoigne de la réussite : mettre ses talents au service de la communauté.

M. Vézina écrit très bien, et ses effets sont parfois percutants : « ‘Il vaut mieux être complet que parfait’, a dit Jung. Autrement, nous pouvons bien tenter de fonctionner parfaitement en augmentant notre productivité et en nous gavant de médicaments pour éliminer nos signaux émotionnels, mais nous risquons alors de devenir les effets secondaires de l’humanité… » (p. 73) Et pour parler du peuple québécois et de sa propension à adhérer à des sectes, il pose cette question : « une présence si marquée de bergers dans notre culture ne s’expliquerait-elle pas par une grande quantité de moutons? » (p. 185)

Avec le film La société des poètes disparus, il aborde la notion de travail : « Nous nous rendons heureux dans le travail par la façon dont nous l’habitons, par l’espace de jeu et de créativité que nous parvenons à libérer au sein de notre activité vis-à-vis de la contrainte universelle qu’il représente. » (p. 94)

Dans Un homme d’exception, nous rencontrons la théorie des jeux qui valut au scientifique John Nash, atteint de schizophrénie, le prix Nobel d’économie en 1992 : « Cette théorie, bien que très complexe, se résume par une idée toute simple : dans un univers où le nombre de participants est important, je gagne lorsque je permets aussi à l’autre de gagner, car, si je ne vise qu’à éliminer l’autre, avec qui pourrai-je jouer par la suite ? » (p. 108) Tellement logique, n’est-ce pas !

L’auteur a aussi une façon toute simple d’expliquer le phénomène psychologique de la projection, en le renvoyant « à la fameuse sagesse de la cour d’école selon laquelle « c’est celui qui le dit qui l’est ! » (p. 112)

Au chapitre du mythe de l’Autre, il aborde de façon très intéressante la notion de couple, et il s’intéresse particulièrement au passage de l’amour du pouvoir au pouvoir de l’amour…

Après avoir analysé la question de la fonction sociale et du lien à l’autre, il étudie l’importante question du sens. Celui-ci, dit-il, est la tendance à exprimer son plein potentiel avant de s’éteindre. Plus qu’une destination, le sens est une direction. Voilà pourquoi le fanatisme religieux en bloque le processus : « Les réponses définitives interrompent le mouvement de la vie, elles bloquent l’élan essentiel qui nous porte. » (p. 159) On trouve ici de très belles pages sur la mort et le rôle éminent qu’elle joue dans le sens de la vie, ainsi que sur la culture et son sens.

Après avoir longuement parlé de la mission de chacun – devenir pleinement ce que l’on est –, Jean-François Vézina aborde, au dernier chapitre, la question de la transmission et propose d’emblée de remplacer l’expression « avoir » des enfants par le terme « recevoir » un enfant.

L’auteur attend donc beaucoup de la culture, entre autres de la filmographie : « Voilà ce que j’attends de toute œuvre, quelle qu’elle soit : qu’elle m’inspire au point de me pousser à agir dans le sens de mes valeurs. C’est ce que les mythes pouvaient faire autrefois. Une œuvre doit inciter à créer un monde meilleur. » (p. 190)
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MessageSujet: Re: Se réaliser dans un monde d’images...   Se réaliser dans un monde d’images... EmptyMer 25 Oct 2006, 18:20

C'est amusant mais je pensais à ce rapport entre identité et culture il n'y a pas si longtemps sans pouvoir trop definir la chose. Je jetterai un oeil à l'occasion.
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