L'enchantement
L'oiseau pourtant de son vol libre
Jamais n'entend un pareil chant
Et dans les bois et dans les champs
Sa mélodie me fait revivre
Le papillon tout fait de soie
Ce vent si fort qui m'emporta
Portent l'écho de mon vertige
Je voudrais, mais vraiment le puis-je ?
T'aimer plus fort chaque matin
Tant est douleur ce qui m'étreint
Ce cri en moi toujours se fige
Couper ma gorge pour te l'extraire
Et puis tomber genoux à terre
Pour ne frémir que de ta main
Je ne sais dire en mots divins
Ce mot qui trouble de son mystère
Mon cœur à jamais qui se terre
Pour ne pas fleurir en sanglots
Deviens ma femme et que je meurs
Heureux enfin de ton bonheur
Lui qui n'a attendu que trop
Toulouse 1990