8 mars 2007 Fête des Femmes

Affiche créee par Fanny Lopez pour le concours "journée des Femmes 2007

Emploi, salaires, tâches familiales, responsabilités éducatives ou violences conjugales... la Journée internationale des femmes, jeudi, met l'accent, en France, sur les inégalités persistantes entre les hommes et les femmes.

Malgré les avancées enregistrées depuis cinquante ans, en matière d'éducation, de participation au marché du travail, de droits civiques, la marche vers l'égalité homme-femme stagne, témoignent plusieurs études publiées à l'occasion de cette Journée 2007.

Les sociologues mettent en avant notamment, pour expliquer ce blocage, la persistance des stéréotypes sur le rôle des hommes et des femmes dans la famille et dans la société.

Engagées de longue date dans ce domaine, les féministes du Collectif national pour les droits des femmes (CNDF) inscrivent ces revendications pour une plus grande égalité dans leur manifestation traditionnelle du 8 mars.

La Journée des femmes prend une couleur particulière cette année en France, avec en toile de fond l'élection présidentielle où une femme, Ségolène Royal, est pour la première fois dans l'histoire en situation d'être élue à la magistrature suprême.

Si elles constituent 53% de l'électorat, les Françaises comptent encore peu d'entre elles dans les assemblées représentatives. La France est ainsi au 21è rang des Etats membres de l'Union européenne pour la proportion de femmes parlementaires.



Les féministes vont aussi mettre en avant la lutte contre les violences exercées contre les femmes. La France en ce domaine est loin de donner l'exemple, avec une femme tuée tous les trois jours dans la sphère domestique.

Elles soulèvent le problème aussi de la paupérisation des femmes, victimes plus que les hommes du travail à temps partiel subi, des contrats à durée déterminée, et dont les salaires restent inférieurs à celui des hommes, de 19% pour le salaire horaire moyen (11% à caractéristiques identiques).

Des rapports récents ont mis en lumière les difficultés, pour les jeunes femmes notamment, de concilier travail et garde d'enfants, un thème qui est abordé par la CGT lors d'une journée d'étude jeudi.

De son côté, le mouvement de femmes de banlieue Ni Putes Ni Soumises (NPNS), met à l'honneur les mères des cités, avec un "appel des 343 mamans des cités" (référence au manifeste des "343 salopes" déclarant avoir subi un avortement en 1971). Les violences exercées contre les jeunes femmes dans certaines cités viennent d'être mises en lumière par une enquête réalisée en Seine-Saint-Denis en 2006.

source AFP