Le mystère Godard

Le mystère de l’affaire Godard reste, à ce jour encore, entier. Une famille fantôme, disparue du jour au lendemain, sur laquelle continue de planer le spectre du crime, pourtant sans tenants ni aboutissants. Personnage clé : le père, le docteur Yves Godard. Victime ? Bourreau ? Rien ne permet de savoir lequel des deux il a été. Précisément ce qui en fait une histoire à part, sinon une des énigmes criminelles les plus intrigantes de ces dernières années.
Tout commence le 5 septembre 1999 à Saint-Malo. Le petit voilier sur lequel ont embarqué quelques jours plus tôt Yves Godard et ses deux enfants, Camille, 6 ans, et Marius, 4 ans, est porté disparu. Seule piste : la fourgonnette familiale laissée au parc de stationnement du port. Le véhicule s’avère une pièce essentielle : à l’intérieur, les enquêteurs découvrent des traces de sang grossièrement nettoyées. Une fois au domicile familial, ils font le même constat. Les lieux, pourtant vierges de désordre ou de signes de lutte, portent d’innombrables taches de sang, là aussi hâtivement effacées. Particulièrement dans la chambre du couple et la salle de bains.

Les analyses révèlent très vite qu’il s’agit de celui de Marie-France, l’épouse du docteur Godard. Il n’est alors plus question de simple disparition mais bien d’affaire criminelle. Pourtant, aucun cadavre n’est retrouvé. Quant au bateau, aucun débris de coque ou de mât ne sera rejeté par les flots pour penser à un naufrage, hypothèse d’autant plus vite écartée par les enquêteurs que le docteur Godard était un marin averti et connaissait parfaitement cette zone maritime. En revanche, de façon suspecte, seront retrouvés dans les eaux l’annexe du bateau, un gilet de sauvetage, un canot de survie et un sac de voyage à des centaines de kilomètres les uns des autres. Trahissant, pour les enquêteurs, la volonté de faire croire à un naufrage.

La seule certitude dans toute cette opacité, c’est que le docteur Godard est parti en mer le lendemain du drame qui s’est déroulé dans la maison. Et que ce départ, tenu secret, avait été organisé avant ces faits sanglants.

L’enquête note aussi que la femme de Godard était tombée amoureuse de son psychothérapeute et que, selon les dires de l’entourage de la famille, elle envisageait de quitter son mari. Le mobile du meurtre ? En tout état de cause, d’une piste incertaine à une autre, l’enquête révèle que la vie du docteur n’était pas aussi lisse qu’il voulait bien la donner à voir. De lui découvrir alors, outre ses déboires sentimentaux, de nombreux écueils financiers et une passion pour l’ésotérisme qui l’amenait à de drôles de pratiques. Au point de lui attirer les foudres du Conseil de l’ordre des médecins, qui l’a suspendu de ses activités en 1994 pendant plusieurs mois, et une condamnation par un tribunal de grande instance pour exercice illégal de la pharmacie. Le respectable médecin de province vendait en effet des médicaments interdits en France à des patients séropositifs...

Pas de quoi pourtant trouver matière à élucider l’énigme. L’enquête piétine, même quand elle semble relancée par l’arrivée d’un corbeau jurant que Godard est en vie. Il serait sur l’île de Man, en mer d’Irlande. Sur place, des témoins affirment l’avoir vu. Pas assez solides, les témoignages ne sont pas retenus et la piste de la fuite tombe une nouvelle fois à l’eau. Davantage encore quand, en juin 2000, des pêcheurs en baie de Saint-Brieux remontent de leurs filets un crâne humain. Qu’ils vont sitôt rejeter à l’eau. Puis, quelques kilomètres plus loin, un second, plus petit. Que cette fois ils conservent, intrigués. Les expertises prouvent alors que c’est celui de la petite Camille. L’autre était-il celui de Godard ? Une question à jamais irrésolue puisqu’il est resté introuvable malgré les recherches entreprises ensuite.

Mais un fait vient raviver et compliquer encore l’énigme : les papiers d’identité de Godard sont retrouvés intacts sur une plage de l’île des Hébihens, près de Saint-Malo, deux ans après sa disparition... Comme déposés par quelqu’un. Le même corbeau ? Un autre ? Et pour dire quoi ? Autant de questions, de faits, de pistes levées et d’incohérences que vient rappeler ce soir « Secrets d’actualité » dans une synthèse de l’affaire rondement cernée. Certes, pas d’enquête parallèle à attendre, avec des révélations ou de nouveaux angles, mais une reconstitution du puzzle avec toutefois l’exclusivité de certains documents et témoins à l’écriture passionnante.

A la 1 ce matin....




Les fragments humains découverts au large du Finistère sont bien ceux du docteur Yves Godard, qui avait disparu en 1999 avec toute sa famille.

Après sept ans d’enquête, une chose est désormais certaine dans l’affaire Godard. Le docteur Yves Godard, disparu avec ses deux enfants et sa femme en septembre 1999, est mort. L'ADN d'un des deux os repêchés au large du Finistère par un pêcheur de Roscoff a été identifié comme étant celui du médecin.

Deux fragments humains, un tibia et un fémur, ont été découverts par un marin-pêcheur fin septembre en Bretagne, au large de Roscoff (Finistère). Ces ossements, ont ensuite été transmis à la justice pour être analysés.

Un «naufrage de type suicide altruiste »

La zone dans laquelle les restes ont été repêchés sera «explorée par la Marine nationale afin de vérifier que l'épave du voilier à bord duquel le docteur Godard a été vu pour la dernière fois ne se trouverait pas à cet endroit».

L'avocat de la famille Godard a estimé que la découverte des restes ne permettrait pas de connaître «une vérité exhaustive». Il a cependant jugé «vraisemblable» l'hypothèse d'un «naufrage de type suicide altruiste. »

Yves Godard, skipper confirmé, a disparu avec sa famille en septembre 1999 après avoir été vu pour la dernière fois, accompagné de ses deux enfants, à Saint-Malo où il avait loué un voilier. Des restes appartenant à sa fille Camille ont été repêchés en mai 2000 en baie de Saint-Brieuc. Des traces de sang appartenant à son épouse ont été retrouvées au domicile de la famille puis dans sa camionnette abandonnée à Saint-Malo, mais le corps de Marie-France Godard n'a jamais été retrouvé.

Lylie a écrit:

L'avocat de la famille Godard a estimé que la découverte des restes ne permettrait pas de connaître «une vérité exhaustive». Il a cependant jugé «vraisemblable» l'hypothèse d'un «naufrage de type suicide altruiste. ».

oui à mon avis çà en restera là.

Si encore avait été retrouvés les ossements d'un dinosaure inconnu ou les traces de quelque grand mammifère marin, je ne dis pas, il y aurait peut-être de quoi susciter une interrogation pertinente, mais là... un tibia et un fémur bêtement humain... Je serais tenté de dire:

Moi, je n'ai que du "Mépris" pour Godard.

Il n'y a rien de "méchant" ou de personnel, Lylie, s'il y avait eu un smiley "encore un fait divers à la con sur lequel viennent se pignoler les journalistes en mal d'actualité", c'est celui que j'aurai utilisé.

Simplement, de tous les faits divers qui saturent l'opinion publique, celui-ci me semble le plus dépourvu d'intérêt, étant donné qu'il ne revêt aucune dimension sociale, ne nous informe en rien sur un quelconque dysfonctionnement de justice, etc... Bref, il ne s'agit que d'un ensemble de supputations essentiellement motivées par un intense besoin de voyeurisme.

Le "mystère" Godard est une farce qui sert d'alibi au chaland pour se repaitre de la vie privée d'une famille (exemple: L’enquête note aussi que la femme de Godard était tombée amoureuse de son psychothérapeute et que, selon les dires de l’entourage de la famille, elle envisageait de quitter son mari. Le mobile du meurtre ? En tout état de cause, d’une piste incertaine à une autre, l’enquête révèle que la vie du docteur n’était pas aussi lisse qu’il voulait bien la donner à voir. De lui découvrir alors, outre ses déboires sentimentaux, de nombreux écueils financiers et une passion pour l’ésotérisme qui l’amenait à de drôles de pratiques).

D'où mon mépris manifeste pour ce bel exemple de racolage médiatique.

Après, si ton "Personne n'est obligé de lire mon topic à la con..." est une invitation pressante à ne pas froisser ta susceptibilité... Comment le dire en toute diplomatie... Il va falloir s'endurcir et accepter que d'autres puissent critiquer l'intérêt que les uns et les autres peuvent avoir pour tel ou tel sujet, parce que cela fait partie intégrante de la diversité des points de vue.

Ah non pas de soucis, je comprends ton opinion, peut être qu'avec ça à la fin de ma phrase, ça aurait été mieux...

Mais il est vrai que j'ai non pas 1 susceptibilité mais 1 sensibilité exacerbée ces derniers temps, et moi la 1ere ça m'exapère mais bon ça passera y a intérêt

Je me suis demandé en voyant le titre du topic si ils avaient pas retrouvé des bobines compromettantes avec BB... merdum, au moins, ça aurait eu un impact sur les statistiques concernant la vie sexuelle des français. On aurait eu de quoi se gargariser pour des semaines.

Mara a écrit:

Je me suis demandé en voyant le titre du topic si ils
avaient pas retrouvé des bobines compromettantes avec BB...

T'es à bout de souffle toi ? Tu te crois ou ? C'est pas les "Cahiers du cinéma" ici.

Freaks a écrit:

T'es à bout de souffle toi ? Tu te crois ou ? C'est pas les "Cahiers du cinéma" ici.

On se croirait parfois dans "Raging bull" pourtant.

Bon, ben, c'est le colonel Moutarde qui a fait le coup avec un chandelier dans la buanderie.

plus sérieusement, je crois franchement que ce fait divers excite les journaleux parce qu'un bon vieux notable qui se fait piquer sa femme par docteur Freud donne de "l'espoir" aux petites gens que nous sommes. Mais oui, comme dans "Dynastie" les gens riches ont aussi de vils instincts et des pbs de cocufiage.

et l'hypothese du meurtre crapuleux? ça c'est déjà vu. pour l'instant on pense que c'est lui qui a dézingué toute la famille?

Freaks a écrit:

Moi, je n'ai que du "Mépris" pour Godard.

excellent !!!